D’un côté les Yvelines et son territoire agricole de 98 000 hectares, le deuxième d’Île-de-France. De l’autre les Hauts-de-Seine et son industrie agro-alimentaire pourvoyeuse d’emplois. Même dans le secteur de l’agriculture, les deux Départements montrent leur complémentarité et toute l’utilité de leur fusion.
« Le Département des Hauts-de-Seine n’est pas agricole mais nous sommes très soucieux de la préservation de l’agriculture yvelinoise face à une urbanisation galopante », explique Patrick Devedjian.
C’est la troisième année que les deux collectivités font stand commun au Salon de l’Agriculture afin de valoriser la filière agricole d’un futur territoire unifié. « Les terres agricoles représentent 43 % de la surface des Yvelines. L’agriculture est donc un art de vivre et possède une dimension économique considérable », poursuit Pierre Bédier, président des Yvelines. Les 950 exploitations du 78 représentent en effet plus de 2 000 emplois. Les deux Départements envisagent ainsi de développer entre eux les circuits courts, notamment pour les neuf millions de repas servis chaque année dans les collèges alto-séquanais et yvelinois.
« Ce qui est produit dans les Yvelines pourra être consommé dans les Hauts-de-Seine, ce qui permet d’avoir des produits frais adaptés à la demande », continue Patrick Devedjian.
Autre politique commune menée, la création du groupement d’intérêt public Biodif dont l’enjeu est de préserver la biodiversité. « L’idée que la terre agricole est infinie est désormais dépassée et la rareté doit être préservée, rappelle Pierre Bédier. Dès qu’il y a un projet d’urbanisation, de nouveaux espaces agricoles seront créés en compensation »
Tout au long des dix jours que dure le Salon de l’Agriculture, des acteurs du monde agricole sont présents pour présenter leurs produits.
C’est le cas de la ferme de Grignon dans les Yvelines, à trente minutes de Versailles. Sur quatre cents hectares, ce domaine vieux de deux cents ans ouvert au public regroupe plus de cinq cents brebis et deux cents vaches laitières. « Nous produisons sur place des produits laitiers que nous vendons en petites et moyennes surfaces et chez quelques restaurateurs », affirme Pierre-Henri Pomport, le directeur adjoint. Grâce au salon, l’exploitation qui emploie vingt-cinq salariés espère s’ouvrir à d’autres marchés.
« On compte beaucoup sur les états généraux de l’alimentation et le développement des filières locales pour nous implanter dans les collectivités. »
Autres produits mis en valeur sur le Salon : le vin de Suresnes, les apiculteurs des parcs départementaux des Hauts-de-Seine, des bières et biscuits locaux ainsi que le gâteau lauréat du concours « Imaginons le meilleur gâteau des Hauts-de-Seine » à base de caramel et de pommes des Yvelines.